... Chroniques parisiennes ...

 Hend Zaouri jouait de la cithare lundi soir à l'inauguration du nouveau Musée de l'Institut du Monde Arabe.

J'ai beaucoup aimé sa musique et recommande à tout le monde d'écouter des extraits de son album sur le site de la Fnac.

Situé au 42 boulevard Saint-Germain, un peu caché derrière les arbres, le restaurant les Gladines est un petit havre de paix à la déco rétro où l'on peut également boire un thé et manger une part de gâteau aux pommes, en toute simplicité.

La carte, affichée sur des ardoises en hauteur, propose des plat traditionnels français savoureux, ainsi que du foie gras, à manger accompagné de vin, pour plusieurs personnes. Les tables sont colorées, les chaises rappellent les cantines des écoles : ambiance un peu régressive donc dans ce lieu.

D'antiques chauffages verticaux sont postés aux quatre angles du restaurant et le bar est rétro aussi.

Si le thé n'offre pas beaucoup de choix en variété (thé noir, à la menthe et Darjeeling), bonne nouvelle pour les amateurs, il est servi dans une belle théière massive au design minimaliste, grise et carrée.

La part de gâteau aux pommes est généreuse et convient parfaitement à un bon goûter en fin d'après-midi.

Il semble que des artistes s'y réunissent, sur la table la plus grande, à gauche dans le fond du restaurant.

Un restaurant assez open donc, à deux pas de la place Maubert.

Certes nous sommes à Paris, et les perles de coco sont asiatiques, mais comme ce blog prendra parfois une tournure assez orientale, cette recette a toute sa place dans ces chroniques parisiennes.

On va dire que c'est du asiatique "made in France", délicieux, meilleur que dans les restaurants asiatiques, que je soupçonne d'utiliser des perles de coco surgelées et de les réchauffer au micro-onde. Il en existe de toutes prêtes chez Sou Qan par exemple. Mais cela ne regarde pas les puristes. Eux préfèreront les faire eux-mêmes.

Il m'a fallu trois essais pour arriver à un résultat vraiment concluant. Je dirais donc que la difficulté dans cette recette est de 3 sur 5.

Pour 8 perles de coco, donc, je verse dans un saladier 24 cuillères à soupe de farine de riz gluant (voir ci-dessous : cela peut s'acheter chez les Frères Tang ou chez Sou Qan, place Maubert-Mutualité) :

Ensuite, j'ajoute 15 cuillères à soupe de lait de coco. Je mélange au fouet jusqu'à obtenir une pâte compacte, blanche évidemment, étant données les couleurs de la farine et du lait de coco.

Avec la même cuillère à soupe, je prends un peu de pâte ainsi obtenue, puis je la roule en boule dans un saladier dont le fond est garni de farine de riz gluant, pour uniformiser les perles sans se coller les doigts

J'introduis au centre de ces perles un carré de chocolat noir ou une cuillère à café de crème de marrons, puis les referme et les remodèle.

Une fois les 8 perles modelées et garnies, je les place dans le panier d'un cuit-vapeur, à une distance respectable l'une vis-à-vis de l'autre, pour ne pas qu'elles se collent pendant la cuisson.

Je les cuis un quart d'heure puis pose le panier un peu le temps qu'il refroidisse un brin.

J'utilise toujours la même cuillère à soupe pour rouler les perles dans un saladier dont le fond est recouvert de noix de coco râpée, pour bien les recouvrir, puis je les place dans un plat.

Je sers rapidement pour que les perles de coco soient encore tièdes quand elles sont mangées. Là j'en ai mangée une, c'est pour cela qu'il y a un espace à gauche...

Les plus grosses sont à la crème de marron, les plus petites au chocolat noir.

 Et c'est bon.

Créés en 1980 dans le but de promouvoir la tradition des Wagashi en France, la boutique et le salon de thé Toraya proposent un large choix de pâtisseries japonaises traditionnelles.

En fonction de la saison, on peut y trouver quatre petits gâteaux spéciaux, changeant tous les mois, en plus des patisseries servies tout le long de l'année et créées spécialement pour Toraya Paris.

Depuis le début de ce mois de février, les gâteaux de saison répondent aux doux noms de Tsubaki Mochi (Parfum Subtil du Camélia), Kankôbai (A l’Aube du Printemps), Hamaguri Gata (Coquillage Porte-Bonheur) et Uguisu Mochi (Sublime Rossignol) :

 Ce qui m'amène à parler de Toraya n'est pas tant l'excellence de ses gâteaux (et de ses thés), mais aussi la légitime question qu'on peut se poser à propos des matières premières utilisées.

Je salue l'honnêteté de la responsable de la boutique, qui a avoué se poser des questions à propos des récoltes de l'année 2011, qui atterriront dans nos tasses et nos assiettes très prochainement.

Pour l'instant, les thés servis sont issus de la récolte de 2010, donc non contaminée par la radioactivité de Fukushima. Jusqu'à la fin du stock, on est tranquilles. Mais après ??? Comme la radioactivité se répand via les nappes phréatiques, a priori tout ce qui pousse à proximité de Fukushima au Japon devrait contenir un peu de la substance nocive... Les haricots rouges, le thé...

Il paraît que certains clients achètent des détecteurs de radioactivité sur Internet pour inspecter leur thé. L'ami avec qui j'ai testé l'endroit, dispose quand à lui d'une panoplie de gélules bio à prendre pour réduire à néant les effets de la radioactivité à petite dose. Je n'ai pas la formule sous le coude mais dès que ce sera le cas, je la divulguerai sur ces pages.

Comme cela, on pourra tous continuer à consommer nos matcha, sencha, hoji-cha, gyokuro, genmai-cha et soba-cha préférés sans avoir peur de nous transformer en papillons ou en lapins géants !

Toraya paris : 10, rue Saint-Florentin dans le 8ème.

Je suis restée émerveillée devant le mot laissé sur la porte de l'ascenseur par ma très chère voisine d'en-dessous ce matin :

Je l'aimais déjà bien, parce qu'elle est sympa, mais là elle m'a vraiment étonnée. C'est vrai que j'ai entendu des coups de marteau et me suis demandé qui était le c.. qui tapait comme un sourd vers 10h mais je ne pensais pas qu'il y aurait une explication.

Si ! Et c'est la première fois que je vois quelqu'un se dénoncer de manière aussi naturelle et aussi circonstanciée.

S'il y a une palme de la politesse à décerner, ma voisine se positionne d'ores et déjà très bien au classement.

Bravo !

En fait, il n'y a pas que la propreté des toilettes qui craint dans les lieux de restauration français. Il y a aussi la politesse.

Ce matin, en allant acheter ma baguette chez Paul, boulanger-pâtissier qui fait aussi salon de thé, j'ai été hallucinée d'entendre un serveur parler très impoliment à deux clientes italiennes. Elles s'étaient installées sur une table pour 4 et, je précise, il y avait pas mal de places encore libres autour.

Le serveur leur a aboyé texto : "c'est une table pour quatre, mettez vous là, on va vous placer !". Ni bonjour, ni sourire, juste ça... A leur place je serais partie immédiatement en faisant un scandale. Les pauvres n'ont rien osé dire et se sont piteusement déplacées à une table pour deux, puisque le serveur, après avoir aboyé est parti et ne leur a pas indiqué de table...

Alors le détail drôle : en allant sur le site pour trouver une photo, je vois que "Paul" est partenaire des Enfoirés. Ca c'est bien vrai, et on peut même dire que certains de ses employés en sont !

Petite précision : la baguette est à 1,20 euros Chez Paul, alors qu'elle est à 1,05 euros et tout aussi bonne pas très loin, chez Gérard Mulot. A bon entendeur...

Chez Paul : angle rue de Seine/rue de Buci 75006 Paris

Gérard Mulot : 76, rue de Seine 75006 Paris

Entendu sur France Culture ce week-end dans l'émission de Frédéric Taddei, Gabriel Matzneff a sérieusement raffraîchi l'auditoire, dans le bon sens du terme. Il paraît que le personnage est sulfureux. A 70 ans passés, il vit librement dit-il, dans un studio  : rien que cela est sulfureux, si on le compare à d'autres écrivains de son âge vivant dans le 6ème et officiant dans les grandes maisons d'édition alentour. S'il n'a pas de Rolex, c'est qu'il a raté sa vie n'est-ce-pas ?

L'intéressant dans l'histoire est de fouiller dans l'actualité du personnage. Pour son sixième rendez-vous de la saison, Transfuge invite en effet GABRIEL MATZNEFF à la Pagode à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage La Séquence de l’énergumène, (éditions Léo Scheer). L’écrivain a choisi de projeter LES NOUVEAUX MONSTRES de DINO RISI. Comme dit le site de Gabriel Matzneff (http://www.matzneff.com), le film sera suivi d’une rencontre avec l’auteur, puis d’une dédicace.

Excellent choix du film, dont voici un extrait :

 http://www.dailymotion.com/video/x2w2mz_les-nouveaux-monstres_shortfilms

Le mardi 7 février 2012, à 20H, à la Pagode. 57 bis rue de Babylone, Paris 7. (Métro Saint-François Xavier) Réservations : info@transfuge.fr ou au 01 42 46 18 38

Dans notre patrie, la France, et a fortiori à Paris, on s'enorgueillit souvent de la qualité de la cuisine. Pourtant, reconnaissons-le, les toilettes des restaurants parisiens laissent souvent à désirer. C'est à dégoûter d'y manger. Désormais, je propose que nous dénoncions les restaurants cradingues quand nous en trouvons. Ce n'est pas dur.

Réciproquement, nous pourrons signaler ceux qui se distinguent dans la catégorie "hygiénique". Cela changera des commentaires type "Qype" où on commente seulement la cuisine et le service, voire la déco... Alors que ce qui compte vraiment finalement, c'est l'HYGIENE.

Pour illustrer mon propos, on commence par un mauvais exemple. ci-après des photos des toilettes de l'Hippopotamus de Montparnasse :

Dégueu, n'est-ce pas ?

Voilà, c'est simple, il suffit de le dire, après on se sent mieux.